La traite des blanches est un Trafic de femmes intéressant les femmes d'origine européenne (femmes 'blanches'). Il correspond à un esclavage sexuel et connaît trois acceptions.
Dans la Rome antique
La traite des blanches dans la
Rome antique n'est ainsi pas distincte de l'esclavage sous la Rome des Empereurs. Par exemple, de jeunes
Berbères capturées dans la province d'Afrique (province romaine) parvenaient sur le port d'
Ostie, où les attendaient des mercadères pour subvenir aux besoins en domesticité ancillaire des villas romaines.
Dans la civilisation islamique
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traite orientale, dont la traite des esclaves blanches est une composante. Les femmes des harems qui étaient esclaves ne pouvaient être de religion musulmane, c'était exclu. Il fallait donc approvisionner les harems en esclaves provenant de l'Europe, essentiellement des pays bordant la Méditerranée, des territoires sous domination ottomane et des pays voisins de ces territoires, mais aussi du Royaume-Uni et parfois d'Europe du Nord. Du temps de l'empire Ottoman, les femmes très blanches, principalement des Russes, étaient très appréciées.
Dans les réseaux de Proxénétisme contemporains
Les personnes sont trompées et abusées hors de leurs frontières ; on leur fait miroiter des mirages de profits dans la sphère occidentale, qui se transforment en une horreur liée, parfois à la drogue et au manque, mais souvent à la violence (viols, tabassage, dressage, torture, simulacre d'exécution, chantage sur la famille...). Les niveaux de règlements exigés par les passeurs font partie de l'endettement organisé pour maintenir des jeunes femmes sous la coupe des souteneurs qui vont les encadrer, et les maintenir dans un état de dépendance et d'isolement vis-à-vis d'un pays dont elles ne parlent pour la plupart pas la langue : c'est de l'esclavage.
La Rumeur d'Orléans
Le thème de la traite des Blanches est analysé dans l'ouvrage sociologique
La Rumeur d'Orléans, d'
Edgar Morin. Il apparaît en effet au coeur de la rumeur qu'il a étudiée selon laquelle des jeunes filles utilisant les
cabines d'essayage des magasins du centre-ville orléanais tenus par des
Juifs étaient enlevées dans le but d'être revendues comme esclaves quelque part hors de nos frontières, après avoir été droguées et transportées en sous-marin dans la
Loire.
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Au cinéma
- Le thème contemporain dénoncé avec force au cinéma :
- Le documentaire de la canadienne Ric Esther Bienstock : Esclaves Sexuelles, retrace le cheminement des victimes depuis le départ de leurs pays, tout en apposant un visage sur cette réalité et en y exposant les conséquences.
- Les téléfilms : "Matrioshki : le trafic de la honte" de Guy Goossens et Marc Punt (2004) (Des proxénètes belges engagent 9 lituaniennes comme danseuses...) ; "Sex Traffic" de David Yates (2004) (Deux soeurs roumaines partent, avec un petit ami, travailler à l'ouest. Il les vend à des proxénètes...).
- Film sur le proxénétisme et le trafic humain : Trafic humain (Human Trafficking), Canada, 2005. Une fiction qui plonge le spectateur dans le monde du proxénétisme et de la traite des blanches.
- Taken (film, 2008)
Voir aussi